sergeDEFT parle de l’équipe de MATIN, MIDI ET SOIR

dig_it_p20_recadre2Extrait de l’interview de sergeDEFT
parue dans
le fanzine  DIG IT !
# 68
octobre 2016
ISBN 1261-2261

Propos recueillis par Eric Jorda

 […], avec l’équipe de Matin, Midi et Soir, association qui soutient mes écrits, nous organisons des séances de photos autour des ambiances qui se dégagent de mes textes. La collaboration — très motivée — de filles venant pour la plupart de la scène burlesque, de photographes, coiffeuses, maquilleuses et de nombreuses personnes apportant leurs diverses compétences et des services bien utiles — la création c’est bien, mais faut manger par exemple, loger les gens venant de loin – permet de proposer une autre approche de ce qui trotte dans ma tête. La complicité fidèle et particulièrement active d’Emma Tuerie et Pipa Fahrenheit, au-delà de se prêter à ces frasques collectives en offrant leur délicieuse silhouette aux objectifs, s’étend à des participations en tenue de «pin-up trashy » lors des déplacements que j’effectue pour présenter mes bouquins… Joueuses, terrrrrriblement joueuses, jamais hésitantes sur les coups de ciseaux à donner pour échancrer un short, expertes dans la manière de réduire un petit-haut au minimum décent — faut voir comme ! Et pas ferventes du boutonnage bien sage, elles s’amusent de leur rôle d’ambassadrice polissonne, en rajoutent, surenchérissent spontanément… et déroutent, démarcheuses infatigables toujours généreuses autour du stand pour ce qui est du contact (!!!). Les réactions sont multiples. Bien sûr il y a toute l’effervescence joyeuse de certains de nos congénères accrocs aux selfies. Il y a, heureusement, l’intérêt sain des curieux de tout, mais aussi, au-delà de la basique incompréhension des gnangnans sinistres acclimatés au conformisme très encadré dans lequel cette époque étriquée finie de s’embourber, on a constaté parfois une réelle aversion à notre encontre face à de l’esbroufe pourtant suffisamment théâtrale pour ne pas laisser de doute sur l’aspect ludique de l’entreprise et en saisir le jubilatoire second degré qui l’anime. Le pompon revenant à cette blonde — une blonde d’une fadeur extrême — et je dis ça sans aucun parti pris – qui, par manque d’arguments étayés, se mit à meugler des invectives de sotte profondément acariâtre en direction de Pipa Fahrenheit. Quand on sait le type d’article contondant — allusion à usage interne — qui peut jaillir du sac de Pipa lorsqu’elle doit calmer quelques pignoufs trop entreprenants… Au final, toutes ces pulsions contraires nous ont obligés à repenser notre façon d’être, réorienter nos attitudes en public… en nous inspirant à l’avenir de nos vies privées respectives… qui sont bien pires !!!

Photo : Odile Motelet / © Odile Motelet

 

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